Dans une perspective holistique, la Ville de Longueuil et ses partenaires de l'agglomération de Longueuil observent que les personnes issues de groupes marginalisés ne participent pas ou peu à la vie économique, sociale, culturelle et politique de leur communauté. La pandémie récente a mis cette situation encore plus en évidence.

D’ailleurs, certains groupes sont susceptibles d’être plus exposés que d’autres au risque d’exclusion : les Autochtones, les nouveaux arrivants, les personnes handicapées, les ménages à faible revenu, d’autres minorités (notamment religieuses, visibles et sexuelles) ainsi que les jeunes et les aînés.

De plus, les groupes ou personnes appartenant à plusieurs de ces groupes courent un risque encore plus élevé d’exclusion, par exemple, une jeune issue de l’immigration d’une minorité visible et religieuse et de famille à faible revenu et sans statut migratoire. Donc, les personnes immigrantes sont une population susceptible de vivre plusieurs difficultés, mais les personnes réfugiées et parrainées sont encore plus vulnérables par le cumul de risque d’exclusion.

À cela s’ajoutent également les enjeux d’actualité, qui nous obligent à redoubler d’efforts et à repenser nos façons de faire et à adapter nos pratiques, afin de préserver une cohabitation harmonieuse entre nos concitoyens de toutes origines et une cohésion sociale sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.

Alors, pour toutes ces raisons, la Ville de Longueuil et ses partenaires de l'agglomération de Longueuil sont soucieux de travailler collectivement afin de sensibiliser la population et les différents milieux, de défaire des préjugés, de faire lever des obstacles et des barrières, d'outiller et former le personnel municipal (administratif et politique), d'organiser des événements interculturels rassembleurs, de soutenir financièrement des initiatives du milieu, de rendre plus accessibles la culture, les loisirs et les infrastructures municipales, d'intégrer davantage la mixité dans les activités de proximité et de faciliter la participation citoyenne et civique.

Le saviez-vous?

 En 2021, dans l’agglomération de Longueuil, la proportion de personnes immigrantes atteignait 22,7 %1 ; c’est donc dire que plus d’une personne sur cinq est immigrante. Plus précisément, ce chiffre atteignait près de 40 % à Brossard, 20,8 % à Longueuil, 15,5 % à Saint-Lambert, 10,21 % à Saint-Bruno-de-Montarville et 9,8 % à Boucherville. Entre 2010 et 2019, l’agglomération de Longueuil a accueilli 31 286 personnes immigrantes sur son territoire, dont 52,1 % de femmes et 47,9 % d’hommes. Cela représente 8,5 % de l’ensemble de l’immigration qui s’est installé sur le territoire québécois dans cette décennie2 .

 De plus, 63,6 % des personnes immigrantes admises au Québec entre 2010 et 2019 et résidant dans l’agglomération de Longueuil proviennent de la catégorie d’immigration « Immigration économique », 23,3 % du regroupement familial, 12,1 % sont des personnes réfugiées ou en situation semblable et 1 % correspondent à la catégorie « autres immigrants ». Enfin, parmi les principaux pays de naissance, nous retrouvons la Chine (9,4 %), le Maroc (6,7 %), la Colombie (6,2 %), la France (6,1 %), l’Algérie (5,1 %), le Cameroun (4,9 %) ainsi qu’Haïti (4,5 %).

1 Statistique Canada, Recensement de 2021.

2 MIFI (2021). Présence et portraits régionaux des personnes immigrantes admises au Québec de 2010 à 2019. En ligne.