Entente avec Compo-Haut-Richelieu : les résidus verts de l’agglomération de Longueuil seront désormais compostés dans la région

La Ville de Longueuil annonce que pour une période de 10 ans les résidus verts provenant des villes de l’agglomération de Longueuil seront traités par voie de compostage dans une nouvelle usine située à Saint-Jean-sur-Richelieu, qui a été inaugurée lundi le 23 octobre. Au coût de près de 17 M$, cette entente signée en septembre 2022 et mise en vigueur à la fin du mois d’octobre 2023 permettra de valoriser les résidus de jardinage et les branches, par exemple, en privilégiant un site de traitement local, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des résidus, en plus d’assurer la pérennité de ce service à la population pour les années à venir.

Compostage local à l’honneur 

Les villes de l’agglomération de Longueuil pourront acheminer la totalité de leurs résidus verts, soit 18 000 tonnes par année, au Centre de compostage régional, une usine gérée par la société d’économie mixte Compo-Haut-Richelieu inc. qui se spécialise dans la gestion des matières résiduelles. Les résidus verts et les branches provenant des collectes et des écocentres y seront transformés en compost dont une partie sera offerte aux villes de l’agglomération de Longueuil. Les équipes de Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert pourront ainsi récupérer gratuitement un total de 500 tonnes de compost par année pour leur propre utilisation ou pour offrir à leurs citoyens.  

« Nous pouvons toutes et tous nous réjouir de cette entente qui constitue un autre pas important en matière de résilience et de transition écologique. Valoriser les résidus verts des villes de l’agglomération permettra de continuer à détourner de l’enfouissement des tonnes de matières résiduelles. Cela permettra aussi de réduire notre empreinte écologique et rapprocher la Montérégie de l’autonomie régionale en traitant nos propres matières, près de chez nous, et ce, dans une perspective d’économie circulaire. Afin de poursuivre son indéfectible engagement en matière de lutte aux changements climatiques, Longueuil poursuivra ses efforts pour établir des ententes avec ses partenaires, comme celle-ci, de sorte à améliorer les services à la population tout améliorant notre bilan environnemental », a mentionné Catherine Fournier, présidente du comité exécutif de l’agglomération et mairesse de la ville de Longueuil.  

« Le Centre de compostage régional de Compo-Haut-Richelieu, première usine de compostage avec maturation entière sous bâtiments au Québec, ouvre dès maintenant ses portes et est prêt à recevoir les résidus verts de l’agglomération de Longueuil ! Pensé et conçu pour les besoins actuels aussi bien que futurs, le Centre de compostage à la fine pointe de la technologie sera partie intégrante d’une gestion responsable des matières résiduelles de notre région, au bénéfice de nos communautés respectives, puisque le compost produit par notre usine sera redistribué à la population, aux municipalités participantes, aux paysagistes et aux agriculteurs de la région », a ajouté Suzanne Boulais, présidente de Compo-Haut-Richelieu inc. et mairesse de Mont-Saint-Grégoire. 

Des avantages sur plusieurs fronts 

Favorisant la mise en œuvre du concept d’autonomie régionale, cette entente compte plusieurs bénéfices notables pour Longueuil et son agglomération, tant sur les plans environnemental, logistique et financier : 

Réduction des gaz à effet de serre 

  • La localisation du site de traitement à Saint-Jean-sur-Richelieu, plus près et facile d’accès, permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des matières alors que celles-ci sont actuellement traitées à Terrebonne. Au total, le changement de site de compostage permettra de réduire les émissions de GES de 15 tonnes de CO2-eq par année, ce qui représente le retrait de 6 voitures parcourant 15 000 km par année chacune sur les routes.

Sécurisation et stabilité du service de collecte des résidus verts 

  • Contrairement aux contrats de courte durée précédents qui rendaient la Ville plus vulnérable aux fluctuations du marché, l’entente d’une durée de 10 ans permet une stabilité des coûts globaux de traitement à moyen et long termes, ce qui favorise une meilleure prévisibilité budgétaire et permet d’assurer la continuité et le bon déroulement du service à la population sur une longue période.